École et cinéma – Fil rouge 2005-2006École et cinéma – Fil rouge 2005-2006

Le fil rouge de la sélection « Grands »

En 2004/2005, le fil rouge qui liait les trois films de la sélection « grands » était la citoyenneté, le respect de l'autre. En 2005/2006, la thématique « les animaux au cinéma » sert de fil rouge aux oeuvres cinématographiques retenues

Les animaux au cinéma

Un acteur particulier…

Domestiques ou sauvages, inventés ou observés, merveilleux ou terrifiants, sortis du monde scientifique ou d'un univers poétique, les figures cinématographiques de l'animal sont multiples. Dès la naissance du cinéma, l'animal fascine. C'est qu'il est comme un miroir sur lequel l'homme peut projeter peurs, fantasmes ou rêves d'innocence. Muybridge étudie la décomposition du mouvement du cheval par exemple (voir DVD ciné d'animation dans les cartables de cinéma), les frères Lumière filment le déjeuner du chat (1896) (voir la VHS une histoire de plans Alain Bergala dans les cartables de cinéma).

Filmer les animaux est une réelle performance.

Ils bougent, grognent, perdent leur calme assez rapidement, font leurs besoins sur le plateau… Le dresseur joue un rôle important dans le bon déroulement du tournage. Pour que les bêtes soient aptes à tourner n'importe quel genre de film, dès leur plus jeune âge, les dresseurs les habituent aux bruits (coups de feu, moteurs…), aux gestes qui vont leur être demandés… Chaque film demande de très nombreuses répétitions spécifiques. Il faut entraîner l'animal en permanence, même en dehors du tournage. Observez comme dans La Nuit américaine de Truffaut (1973) l'équipe du tournage s'acharne à essayer de filmer une séquence où doit jouer un chat.

Dans les classes

Il s'agissait donc pour nous de voir comment les réalisateurs de chaque film ont répondu à cette problématique : filmer des animaux pour raconter les histoires en images et en sons, dans notre sélection.

Dans Chang, les animaux sont pour la plupart des animaux sauvages pour lesquels il a fallu engager des chasseurs qui rabattaient les tigres, par exemple, vers la caméra (plus de 500 indigènes), appâts et pièges ont aidé à optimiser les conditions de tournage. Les prises de vues ont nécessité de nombreux mois et beaucoup de patience (lire le carnet de notes).

Dans Le Cheval venu de la mer, l'animal est dressé et le dompteur aide au bon déroulement du tournage.

Dans Le Roi et l'Oiseau, film d'animation, le réalisateur constitue avec le story-boarder (1) une bible graphique (qui indique les caractéristiques psychique ou physique de chaque personnage, humain ou animal). Le story board (2) est un élément indispensable au tournage image par image du film d'animation.

Bien entendu, les classes peuvent se lancer dans l'expérience « filmer des animaux » à leur tour. Quels animaux ? Dans quelles conditions ? Des animaux vivants, des animaux empaillés (voir avec le muséum d'histoire naturelle), des animaux représentés (partir à la chasse des animaux dans un musée local, sculptés, peints sur une toile, gravés, moulés… ; voir les parcours Eductour du château de Fontainebleau par exemple).

Le cinéma d'animation avec des animaux modelés, dessinés, découpés peut apporter des pistes très riches (voir le site des personnes ressources TICE pour les techniques et le BT Cinéma d'animation dans les cartables de cinéma).

Quelques exemples parmi tant d'autres…

Les animaux comme on ne les a jamais vus : les insectes en gros plan de Microcosmos (Nuridsany et Perennou, 1996).

Les animaux disparus, les images de synthèse des dinosaures de Jurassic Park (Spielberg, 1993).

Des coexistences techniques entre des acteurs en chair et en os et des animaux animés dans Qui veut sauver la peau de Roger Rabbit ? (Zerneckis, 1988).

Les animaux acteurs dressés comme héros du film. L'Ours (J.J.Annaud, 1988), le dauphin du Grand Bleu (Luc besson, 1987).

Les animaux réinventés qui parlent et s'habillent, c'est l'univers merveilleux du cinéma d'animation,

Mickey (Walt Disney), Bugs Bunny (Tex Avery) et des effets spéciaux King Kong (M.C.Cooper, 1933), Les Dents de la mer (Spielberg, 1975) …

Projet de fin de stage évoqué : construire progressivement un bestiaire du cinéma en repérant les animaux présents dans les trois films. Décliner l'animal dans des techniques variées, travail en deux ou trois dimensions. Pour les grands formats penser à prendre en compte le problème du transport, prévoir des parties démontables, des volumes légers…


(1)Louis de Rancourt, story boarder, est intervenu pendant le stage « École et cinéma ». Si vous êtes intéressé pour une intervention en classe, prendre contact avec la conseillère pédagogique en arts visuels.

(2)Le story-board : version écrite et dessinée du découpage (du scénario) présentant toutes les indications techniques.

Direction des services départementaux de l'éducation nationale de l'Yonne
Dernière mise à jour de cette page le 30/08/2006.