On désigne sous ce nom la période de quelque mille ans qui va de la chute de Rome à celle de Constantinople. Ses trois premiers siècles appartiennent à ce que l’on appelle l’« Antiquité tardive » où se réalise l’unité religieuse et économique de l’espace méditerranéen sous l’égide du christianisme ; les conquêtes arabo-islamiques des successeurs de Mahomet y mettent fin. Au xe s., les héritiers de Charlemagne perdent l’autorité sur leurs royaumes. Cet éclatement du pouvoir carolingien donne naissance à la période dite de « la féodalité », qui consiste en un réseau de liens de dépendance entre le seigneur et son vassal. Dans ses châteaux forts, la noblesse développe son mode de vie (chasse, tournois) et cultive ses valeurs (chevalerie), et l’Église dicte ses règles, ses interdits et ses modes de pensée (scolastique). C’est à cette époque qu’ont lieu les premières croisades en Terre sainte et qu’en Espagne débute la Reconquista. Le xiie s. connaît un grand essor économique. Les campagnes sont le lieu d’une production en hausse. Les paysans, libres (vilains) ou non (serfs), y participent grâce aux progrès de la production dus aux innovations techniques (charrues à soc, moulins, assolement triennal). Ce « beau Moyen Âge » est marqué par une convergence de dynamiques démographique, technique (textile et artisanat), économique (diffusion de la monnaie) et commercial (nouvelles routes). L’érection des cathédrales est symbolique de l’essor d’une société où s’affirme le pouvoir royal et émerge une classe nouvelle de marchands et de banquiers, la bourgeoisie. Avec la guerre de Cent Ans, le xive et le xve s. s’accompagnent de crises et de pillages auxquelles s’ajoutent les affres des épidémies (Grande Peste).
D’après l’encyclopédie Larousse