Le Surréalisme est un mouvement artistique qu’André Breton définit dans le premier « Manifeste du Surréalisme » comme « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. […] Il repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie ».
Le mouvement surréaliste repose donc sur la volonté de libérer l’homme des morales qui le contraignent et des académismes qui l’empêchent d’agir, c’est-à-dire qui nuisent à la force créatrice. La toute puissance du rêve et le libre jeu de la pensée émancipant l’artiste des formes traditionnelles ; il recourt aux associations libres, à l’inconscient, et au fantastique. Cela se manifeste en peinture par des techniques nouvelles comme le collage (technique consistant à utiliser les matériaux les plus divers : papier, tissu, carton, fil etc… et à créer une oeuvre en les collants sur un support) et le frottage (procédé dont l’utilisation artistique - qui a été révélée par Max Ernst en 1925 - consiste à transposer sur la toile les structures d’un objet par pression métallique à l’aide d’une mine de graphite). Stylistiquement, le Surréalisme réunit des courants très divers depuis les images abstraites et symboliques de J. Miro jusqu’au tableau onirique d’un Dali ou d’un Tanguy.
Centre Pompidou
- Présentation, histoire, oeuvres, bibliographie sur ce mouvement culturel qui a débuté dans les années 20 et qui est surtout connu pour les oeuvres d’art et les écrits faits par les artistes surréalistes