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Les organisations du travail scolaire pour favoriser les aides

Le 5 décembre 2013

Pour aménager les différents temps et activités de l’élève, on peut…

Agir sur le temps scolaire

Le principe de base consiste à multiplier les itinéraires d’apprentissage en fonction des différences existantes entre les élèves, tant sur le plan de leurs acquisitions antérieures, de leurs rythmes d’assimilation, que sur le plan de leurs savoirs propres et de leurs centres d’intérêt.

Dans un premier temps, il s’agit de :

  • dresser un inventaire des difficultés que l’élève rencontre ou qu’il a déjà rencontrées lors des évaluations nationales, des évaluations ponctuelles en classe, des exercices réalisés ;
  • en fonction de la nature des erreurs, proposer diverses stratégies d’apprentissage pour une même compétence.

Dans un second temps, il s’agit de mettre en œuvre cette différenciation.

Dans la classe, on peut :

valoriser les ressources disponibles, en construire – affiches, répertoires de la classe, dictionnaires…

personnaliser, pour les élèves du groupe-classe, il est possible de :

  • varier sa pédagogie, sa méthode afin de prendre en compte d’autres méthodes, peut-être plus adaptées à certains élèves, parce qu’elles s’harmonisent assez bien avec leur style cognitif – dominante visuelle ou auditive, compréhension par l’exemple plutôt que par la règle, nécessité de manipuler ou représenter pour passer à l’abstraction, formulation de ce qu’on est en train de comprendre pour mieux se le fixer en mémoire…
  • solliciter, prioritairement, à certains moments, quelques élèves en fonction d’objectifs personnalisés – dans le cadre d’une séance, il peut s’agir, tout simplement, d’interroger les élèves de manière ciblée ; la mise en place de séances de type rallye mathématiques, la dictée négociée, c’est-à-dire de séances au cours desquelles les élèves échangent, émettent des hypothèses, argumentent, discutent à partir de propositions justes ou erronées, valident pour construire et consolider de nouveaux savoirs, permettent à chaque élève, quel que soit l’état de ses représentations, d’agir et de progresser au sein du groupe classe.

regrouper : dans des ateliers de travail, on peut :
Constituer des groupes de soutien, de besoin, d’entraînement, d’approfondissement, d’intérêt, de tutorat (en réalisant une même tâche à des rythmes différents, une tâche différente autour d’une même notion, en abordant une même notion avec des outils de travail différents…) : en activité de lecture, par exemple, les élèves peuvent travailler à partir d’un même texte :

  • en ayant une version réduite ou adaptée pour certains, plus longue pour d’autres ;
  • en répondant à un questionnaire sous forme de questions ouvertes pour les uns, de questions fermées pour les autres ;
  • en privilégiant la compréhension littérale pour les élèves les plus en difficulté ;
  • en donnant le même travail qu’aux autres, mais une partie est déjà réalisée.

Les élèves ne travaillent pas tous sur la même activité ni obligatoirement dans une discipline ou un domaine uniques.

individualiser : pour l’élève seul, on peut :

  • adopter une différenciation du type de celle proposée en regroupements d’élève (donner le même travail qu’aux autres, mais une partie est déjà réalisée) ;
  • diversifier les modalités de travail, les moyens et les proposer sur un temps hebdomadaire prévu à cet effet : en s’appuyant sur l’usage de fiches, sur le travail autonome, l’enseignement individualisé, le recours à la BCD, aux TICE ;
  • élaborer un dossier avec un contrat – plan de travail hebdomadaire, constitué d’exercices que l’élève gère de façon autonome et qui correspondent à ses besoins et à ses possibilités : exercices d’entraînement sur une question mal comprise, reprise d’une notion, exercices d’enrichissement… ; il est nécessaire de prévoir un temps hebdomadaire au cours duquel l’enseignant consacre du temps à aider les élèves individuellement ou par petits groupes.

Le temps consacré à ces deux dernières modalités (regrouper et individualiser) ne doit pas être supérieur au temps consacré au groupe classe au risque de perdre la richesse des échanges entre pairs et la cohésion du groupe classe ou de s’égarer dans une classe à « groupes de niveaux » contraire au but poursuivi.

Avec une ou plusieurs classes, on peut

Organiser des activités en regroupant les élèves par type de démarches, par compétences, par projets… Il est rare qu’un élève soit le seul à ne pas avoir acquis un certain type de compétences. Il est alors envisageable de regrouper les élèves de classes différentes en vue d’engager une remédiation, liée aux besoins identifiés dans tel ou tel domaine, en fonction des critères suivants :

  • reprise de notions antérieures non ou mal assimilées ;
  • formation à des capacités méthodologiques (apprendre une leçon, faire un graphique…) ;
  • exercices d’entraînement pour les élèves plus lents et d’enrichissement pour les autres ;
  • reprise de la notion par d’autres itinéraires, d’autres démarches (en faisant appel à l’oral ou à la manipulation, par exemple…) ;
  • applications ou approfondissements dans différents domaines…

Mettre en place des groupes de tutorat : il s’agit de prendre en compte les acquis de chacun et d’en faire bénéficier les autres dans une démarche de coopération, d’entraide entre pairs. Cet apprentissage coopératif met à contribution le soutien et l’entraide des élèves, grâce à la création de petits groupes hétérogènes travaillant selon des procédés préétablis, assurant la participation de tous à la réalisation d’une tâche scolaire. Il s’agit, par exemple, de réaliser une enquête, une affiche, un exposé… mais aussi, tout simplement, d’expliquer et d’entraîner un ou plusieurs camarades au sujet d’un savoir-faire mal assuré…

Dans le cadre des activités pédagogiques complémentaires

Les élèves suivent vingt-quatre heures d’enseignement hebdomadaire. En cas de difficultés d’apprentissage, ils peuvent bénéficier d’activités pédagogiques complémentaires.

Pour d’autres informations à ce sujet, on pourra consulter sur ce site la page Activités pédagogiques complémentaires.

Dans le cadre des stages de remise à niveau (CM1 et CM2)

Les élèves de CM1 et de CM2 qui en ont besoin peuvent participer à des stages de remise à niveau. Ils sont organisés pendant des vacances scolaires. Ils se déroulent en petits groupes, sur trois heures quotidiennes pendant cinq jours, en français et en mathématiques.

Dans le cadre de l’accompagnement éducatif

L’accompagnement éducatif est mis en place dans les écoles élémentaires relevant de l’éducation prioritaire.

En conclusion

  • Ces organisations sont à envisager régulièrement, mais de façon souple, dans la classe et dans le cadre d’échanges de service, en collaboration avec les enseignants de l’école, les enseignants de langue, ponctuellement, sur des cycles d’actions ; peuvent aussi contribuer à ces organisations : directeur de l’école, maître E…
  • De nombreux outils sont envisageables : utilisation de l’informatique (l’idéal étant un ordinateur de fond de classe), de logiciels (méthodes informatisées d’apprentissage), mais aussi d’ouvrages, d’ateliers et de fichiers d’entraînement, du magnétophone : soutien du type français langue étrangère (FLE), domaine dans lequel nombre de méthodes sont accompagnées de cassettes audio, jeux éducatifs et stratégiques.

Agir sur le temps périscolaire

Inciter les parents à inscrire l’enfant à l’étude surveillée, aux activités culturelles ou sportives proposées par des partenaires locaux de la communauté éducative (associations « d’aide aux devoirs », Lire et faire lire, etc.).