Capitale | Bogota |
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Population | 45,6 millions (estimation 2005) |
Langue officielle | castillan (ou espagnol) |
Groupe majoritaire | espagnol (80,3 %) |
Groupes minoritaires | environ 85 langues autochtones, dont le guahibo (ou sikuani), le guambiano, l'arhuaco (ou ika), l'inga, le ticuna, le tucano, le berce, le piaroa, etc. |
Système politique | république unitaire |
Située au nord-ouest de l'Amérique du Sud, la Colombie occupe 1,1 million km². Elle est limitée au nord par l'océan Atlantique, à l'est par le Venezuela et le Brésil, à l'ouest par l'océan Pacifique et le Panama, au sud par l'Équateur et le Pérou. La Colombie est le seul pays d'Amérique du Sud à bénéficier de deux façades maritimes.
La Colombie est divisée en 31 départements et un district (district de Santa Fé de Bogotá): Amazonas, Antioquia, Arauca, Atlántico, Bolivar, Boyacá, Caldas, Casanare, Caqueta, Cauca, Cesar, Cordoba, Chocó, Cundinamarca, Guainia, Guajira, Guaviare, Huila, Magdalena, Meta, Nariño, Norte de Santander, Putumayo, Quindio, Risaralda, San Andrés y Providencia, Santander, Sucre, Tolima, Valle del Cauca, Vaupes, Vichada.
La capitale, Bogotá, est installée sur les flancs de la Cordillère orientale. Medellín est la deuxième ville du pays.
La Colombie est un pays multiracial de quarante-cinq millions d'habitants qui, d'après l'Instituto Colombiano de la Reforma Agraria (Institut colombien de la réforme agraire), comptait en 1993 quelque 58 % de Mestizos (Métis : Blancs + indigènes), 20 % de Blancos (Européens), 12 % de Mulatos (Mulâtres : Blancs + Noirs), 6 % de Negros (Africains noirs) et seulement 3,7 % d'indígenas (Amérindiens), lesquels occupent généralement les zones éloignées du pays.
Les Noirs et les Mulâtres sont associés à un groupe appelé maintenant Afro-Colombiens (Afrocolombianos), généralement concentrés sur la côte du Pacifique, particulièrement dans les départements du Choco (où ils forment jusqu'à 90 % de la population), Valle del Cauca, Cauca et Nariño, où ils sont plus ou moins à parité avec les autochtones ; on en compte aussi un certain nombre d'entre eux vivant dans des bidonvilles autour de certaines agglomérations urbaines de la côte atlantique (Cali, Carthagène, Baranquilla). Le revenu moyen par habitant des Afro-Colombiens est de 500 $ US par année, tandis que la moyenne nationale est 1500 $ US; de plus, 75 % des Afro-Colombiens reçoivent des salaires inférieurs au minimum légal.
Il n'est pas facile de déterminer avec précision le nombre des Afro-Colombiens, mais ils sont généralement estimés à 18 % de la population, soit 8,1 millions d'individus. La Fundación Hemera établit la population à 10,5 millions (23,3 %). Quant au ministère de la Culture, se basant sur un recensement de 1993, il estime à 10,5 millions le nombre des Afro-Colombiens. Cependant, le ministère colombien de la Justice semblait reconnaître en 2005 la proportion de 26 % comme une estimation valable, ce qui correspondrait à une population de 11 à 12 millions.
Pour sa part, le CIMARRON (Movimiento Nacional por los Derechos Humanos de la Comunidad Negra de Colombia : Mouvement national pour les droits humains de la communauté noire de Colombie) estime que le nombre réel des Afro-Colombiens serait de 15 millions, soit 33 % de la population totale.
Selon le CIMARRON, le nombre réel des Afro-Colombiens serait délibérément réduit par les autorités politiques dans une optique de « blanchiment de la population colombienne » et « pour faire des Afro-Colombiens une minorité ». Cela étant dit, on peut affirmer que le nombre des Afro-Colombiens oscillerait entre 12 et 15 millions. Il est vrai que, dans certaines régions, les Afro-Colombiens peuvent être majoritaires comme dans le Choco couvert par la forêt tropicale le long de la côte pacifique de la Colombie.
Les Afro-Colombiens parlent généralement l'une des quatre langues suivantes : soit une variété d'espagnol local (la grande majorité), soit le créole anglo-jamaïcain, soit le créole de San Andrés, soit le palenquero (créole à base espagnole) parlé dans une partie du département de Bolivar.
Dans ce pays, l'espagnol est la langue officielle. Traditionnellement, les Colombiens sont réputés pour parler une forme de castillan assez proche de celui utilisé en Espagne. Une certaine élite tente de conserver cette langue espagnole dans un « état de pureté » autant que possible. Néanmoins, l'espagnol parlé en Colombie diffère de l'espagnol européen.
D'abord, la prononciation de « l'espagnol colombien » s'avère quelque peu différente. Prenons l'exemple des ll doubles dans castellano (castillan) : en Colombie, les consonnes ll se prononcent comme en français dans castillan, soit [kasteyano]
, alors qu'en castillan d'Espagne on aurait [kastelyano]
en prononçant un l.
L'éducation en Colombie se répartit en plusieurs niveaux :
Les écoles privées occupent une place importante dans le système éducatif colombien. Elles sont principalement gérées par diverses organisations religieuses et par divers organismes du secteur privé.
Il existe deux calendriers scolaires : le calendrier A et le calendrier B.
Le calendrier A est utilisé dans la plus grande partie du pays et se décompose en deux cycles ou semestres. Le premier semestre dure 18 semaines, commence en février et se termine en juin. Le second semestre dure 20 semaines, commence en juillet et se termine en novembre.
Le calendrier B est en vigueur dans les états du sud : Valle, Cauca, Nariño et Putumayo. Le premier semestre du calendrier B commence en septembre et se termine en décembre. Le second semestre commence en janvier et se termine en juin.
Ces deux calendriers fonctionnent selon une durée de l'année scolaire qui comporte 198 journées.
Les professeurs d'école pré-primaire et élémentaire sont formés au niveau secondaire dans des escuelas normales (écoles normales). À la fin de leur programme d'études, on décerne aux étudiants le titre de Bachiller Pedagógico (bachelier pédagogique).
Les professeurs d'école secondaire sont formés à l'université. Le programme d'études comprend une spécialisation dans une matière ainsi qu'une formation pédagogique. À la fin du programme, ils obtiennent le titre de Licenciado (licencié ).
Elle est de 10 ans. L'enseignement obligatoire débute à l'âge de 5 ans (dernière année du niveau préscolaire de 3 à 6 ans). L'enseignement primaire commence à l'âge de 6 ans et dure 5 ans.
Matières | Années | ||||
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1 | 2 | 2 | 4 | 5 | |
Éducation artistique | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Mathématiques | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 |
Sciences naturelles | 3 | 3 | 4 | 4 | 5 |
Éducation physique | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Éducation religieuse et morale | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Sciences sociales | 4 | 4 | 5 | 5 | 5 |
Espagnol | 9 | 9 | 7 | 7 | 6 |
Nombre total d'heures par semaine | 30 | 30 | 30 | 30 | 30 |
Évaluation et passsage au niveau supérieur
À l'école élémentaire, les élèves passent automatiquement dans le niveau supérieur après avoir accomplis entièrement la scolarité d'un niveau donné.
Après avoir accompli leur programme avec succès, les étudiants reçoivent le Certificado al Quinto Grado de Enseñanza Primaria (Certificat de Cinquième Année de l'Éducation Primaire). Seul ce certificat est exigible pour le passage au niveau secondaire.
Elle comporte deux étapes :
Il faut souligner que le terme « professionnel » dans le sens que lui donnent les autorités colombiennes s'applique à toutes les catégories de spécialisation, y compris les programmes strictement académiques. Le cycle de base se déroule de la sixième à la neuvième année et est obligatoire. Le cycle professionnel dure deux ans et conduit au titre de Bachiller (Bachelier).
Obligatoire
Âge d'entrée : entre 11 et 14 ans (6e - 9e année)
Durée : quatre ans
Pendant les deux premières années du cycle de base de l'école secondaire, les élèves poursuivent le programme académique qu'ils ont suivi à l'école primaire. Pendant les deux dernières années de ce cycle, les huitième et neuvième années, des études professionnelles et l'étude d'une langue vivante étrangère s'ajoutent au programme de base. L'objectif des études professionnelles est de permettre aux élèves de consacrer du temps, cinq heures par semaine, à approfondir leur domaine d'intérêt professionnel (théorique, agricole, commercial, industriel, sciences sociales…)
Matières | Année | |||
---|---|---|---|---|
6 | 7 | 8 | 9 | |
Éducation artistique | 2 | 2 | 2 | 2 |
Langue vivante étrangère | 4 | 4 | 3 | 3 |
Mathématiques | 5 | 5 | 4 | 4 |
Sciences naturelles | 4 | 4 | 4 | 4 |
Éducation physique | 2 | 2 | 2 | 2 |
Instruction religieuse | 2 | 2 | 2 | 2 |
Sciences sociales | 6 | 6 | 4 | 4 |
Espagnol et littérature espagnole | 5 | 5 | 4 | 4 |
Enseignement professionnel | – | – | 5 | 5 |
Évaluation et passage dans le niveau supérieur
Les élèves passent quatre épreuves pendant l'année scolaire qui représentent respectivement 10, 20, 30 et 40 %, de la valeur de la note. Ceux qui échouent dans une matière doivent subir un examen de rattrapage. L'échec dans plus de trois matières, entraîne obligatoirement le redoublement de l'année en cours. Les élèves qui échouent dans une matière peuvent quand même passer dans le niveau supérieur si leur moyenne est au moins de sept. Les étudiants peuvent passer des examens de rattrapages dans deux matières. Toutefois, s'ils échouent à ces examens, ils doivent redoubler l'année en cours.
Le gouvernement offre une éducation libre et gratuite aux enfants âgés de 5 à 15 ans. L'éducation primaire est universelle, obligatoire et exemptée de frais de scolarité mais les familles doivent payer les droits d'enregistrement, les manuels, les fournitures scolaires et le transport, et ces coûts sont prohibitifs pour les personnes rurales défavorisées. Le Département national des statistiques (DANE) estime que 75 % des enfants âgés de 5 à 15 ans sont scolarisés. Des programmes de repas scolaires ont été mis en œuvre dans certaines villes.
L'éducation des enfants est interrompue pour de nombreuses raisons. L'Organisation internationale pour les migrations estime qu'entre 6 000 et 11 000 enfants sont membres de groupements armés illégaux. L'UNICEF juge que ce nombre est plus élevé, et serait de 14 000 enfants. Des enfants sont recrutés de force mais on estime que 83 % des enfants soldats sont volontaires. On signale que le nombre de mineurs qui désertent les groupements armés illégaux est en augmentation, bien que les enfants craignent pour la sécurité de leurs familles s'ils désertent. Ces anciens enfants soldats ont reçu peu d'instruction et ont besoin d'une assistance spéciale pour être intégrés dans le système éducatif. L'incidence élevée d'enfants victimes d'exécutions extrajudiciaires est une source de préoccupation. Un Comité de l'OIT a exhorté le gouvernement à surveiller l'étendue de la violence, des abus sexuels, de la négligence, des mauvais traitements ou de l'exploitation des enfants au sein de la famille, des écoles et institutions ou placés sous une autre garde. Une formation d'urgence est nécessaire pour les professionnels qui travaillent avec des enfants.
Direction des services départementaux de l'éducation nationale de l'Yonne
Dernière mise à jour de cette page le 23/03/2009.